Paris 15 avril 1862

Cher Monsieur et Éditeur.

Vous m’excuserez d’avoir tardé à répondre à votre honorée lettre du 18 mars dernier, des difficultés survenues entre moi et M^r Schott au sujet de la propriété de mes morceaux en Italie, m’avaient obligé à retarder la réponse que vous attendiez de moi. Ces difficultés, j’ai pu les lever, malgré les offres avantageuses qui m’étaient faites par M^r Schott, et je vais vous envoyer les deux nouvelles productions que vous me réclamez : la Deuxième Tyrolienne[1] et Pauvre Jacques Romance sans paroles[2]. Pour ces deux derniers morceaux, cher Monsieur, nous ne changerons rien à nos conditions, ainsi que pour la Fièvre brûlante, mais confiant dans vos bonnes intentions j’ose espérer que vous voudrez bien maintenant m’accorder de meilleurs arrangements.

Deux autres morceaux sont à la gravure chez M^r Schott, qui me prend toutes mes œuvres pour tous les pays, – ce sont : Second vieux menuet[3] et Tandis que tout sommeille sérénade (motif de Grétry)[4]. J’attendrai votre réponse pour faire mettre votre nom sur les titres.

Veuillez agréer, cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments très affectueux.

Félix Godefroid

Les difficultés qui m’ont été faites par M^r Schoot [sic] pour la propriété Italienne sont la cause que votre nom ne se trouve pas sur les deux derniers morceaux que je vais vous envoyer.