Monsieur,

 

Je vous remercie de votre ponctualité à me répondre et je m’empresse de l’imiter.

Brandun vous enverra demain par la poste une partie de Tenor [sic] de mon Requiem, d’après la quelle votre graveur pourra rectifier le passage que je vous ai indiqué dans la partition. Cette partie contient le premier et le second Tenor [sic].

J’y ai fait joindre un prospectus de mes œuvres. Vous y verrez que j’ai encore quatre manuscrits importants à publier. Je serais bien heureux qu’il put vous convenir d’acquérir l’un de ces ouvrages que les éditeurs de Paris et de Londres n’osent aborder à cause de leur étendue et du nombre de planches qu’ils nécessitent pour les graver.

Faust est de ce nombre, et malgré l’énorme succès qu’il vient d’obtenir encore à Londres aux concerts de La nouvelle Société Philharmonique que j’y ai dirigés, cette partition, la plus importante et la plus originale que j’aie produite, reste sans éditeur.

Je compte sur votre promesse relativement à l’épreuve du Requiem; mais veuillez faire faire une première correction et ne m’envoyez qu’une seconde épreuve.

Recevez, monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués

 

H. Berlioz

19, rue de Boursault

26 juin 1852