14 mars 1864

Paris

Cher Monsieur et Ami.

D’abord, bonne réception de votre billet à ordre de 896 fr. dont je vous remercie. – J’ai égaré dans mes papiers le nouveau contrat pour les Études veuillez m’en renvoyer un nouveau ou attendre les autres morceaux que je compte vous envoyer le mois prochain. Quant à la prière des Bardes, je ne puis en faire la cession qu’à M^r Lucca[1] qui a acheté la propriété de ce morceau en 1853 ou 54 et je vais lui écrire à cet égard à moins v/s [vous] ne vous entendiez avec lui.

Puisque déjà j’avais cédé mes œuvres en 1854, il est évident que je puis m’entendre avec vous p^r [pour] la propriété exclusive de toutes mes œuvres qui n’ont pas été éditées en Italie avant le traité.

Avant d’entrer dans d’autres détails sur cette affaire veuillez me dire si elle vous convient et sous quelles conditions vous la feriez. Combien d’œuvres avez-vous de moi sur votre catalogue ?

J’ai reçu ces jours-ci de vous deux morceaux gravés pour le Piano et l’Agnus et l’O Salutaris[2]. Je v/s [vous] remercie. Je vous enverrai un O Jesu qui fait grand effet si vous le voulez et qui vient de paraître. Je vous ai prié d’accepter la sonate pr [pour] Piano et Violoncelle mais la ferez-vous paraître ?

En attendant le plaisir de recevoir de vos nouvelles croyez-moi cher Monsieur et ami

votre bien dévoué

Félix Godefroid

31 B^d Sébastopol

P.S. j’ai différentes choses p^r [pour] vous qui vont paraître chez Heugel pour la voix, ne pourrions-n[ous] p[as] nous entendre ?