Paris, 27 mars 69
Cher Monsieur.
La harpe dont je vous avais parlé a été vendue pendant que vous m’adressiez votre réponse malheureusement un peu tardive.
Je le regrette, c’était une belle occasion.
On m’en avait annoncé une autre, gothique, venant de Tours, mais c’était une erreur ; je l’ai vue hier seulement et ce n’est qu’une petite harpe bien inférieure à celle que votre parent a déjà.
Je vous tiendrai toujours au courant des grandes harpes qui me tomberont sous la main. Je vous enverrai la semaine prochaine la Méditation sur la Messe de Rossini. Le morceau est heureux, Brandus en est très-content. J’attends la 2de et dernière épreuve.
Je regrette beaucoup que vous ne me preniez plus d’œuvres originales.
Agréez, cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments très dévoués.
Félix Godefroid