Villers-sur-Mer, 16 8bre 74
Mon cher Éditeur.
Je vous retourne mes corrections. Il y en beaucoup pour le Freischutz[1] et de très-importantes. Une mesure a été oubliée. Est-ce une erreur de copiste, je ne puis le dire ?
Sitôt toutes ces corrections faites surtout pour le Freischütz, veuillez être assez bon pour m’envoyer une nouvelle épreuve ?
Il serait peut-être bon de mettre sur tous les morceaux de harpe : exécuté dans ses concerts par l’auteur.
Qu’en pensez-vous ?
Il y a aussi quelques fautes dans l’Agnus Dei[2]. Elles sont faciles à voir.
Je suis très-heureux de voir mes nouvelles et importantes œuvres éditées par votre Maison, la première du monde !
Mes morceaux de harpe sont attendus partout avec impatience je compte sur vous pour les annoncer immédiatement à Londres, à Paris et à Vienne.
Je désire vivement retourner dans votre beau pays.
L’accueil que j’y ai reçu, surtout à Naples, Rome, Venise et Florence, me resteront longtemps dans la mémoire. Milan ne <m’a> pas été aussi favorable. – Je ne sais pourquoi ? Peut-être ai-je été trop vite dans le commencement, ou, mes concerts ont-ils été mieux annoncés vers la fin de la tournée ?
Je serai à Paris dans huit jours, 31 Bd Sébastopol.
Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments très-dévoués.
Félix Godefroid