Paris 5 janvier 75
Mon cher Éditeur.
Pardon de tarder à vous envoyer les épreuves, j’ai été très occupé et en voyage. Dernièrement j’étais en Belgique et ces jours-ci j’étais à Monaco, comme a dû vous le dire mon ami Lebeau[1].
Je retourne décidément en Italie pour le Carême. Je donnerai des concerts à Florence Bologne Venise Rome Naples et Milan. J’irai lentement et compte rester au moins 10 jours dans chaque ville[2].
La Maison Érard écrira à tous ses correspondants.
J’ose compter sur votre haute protection, sur votre Journal, et sur tous vos correspondants.
Vous pouvez m’être d’un grand secours.
La Maison Érard met un magnifique piano de Concert à ma disposition. Je trouverai un pianiste nouveau dans chaque ville. Il va sans dire que je ferai d’abord connaître mes œuvres publiées chez vous et que j’emploierai tous les moyens pour les répandre.
Je voudrais me mettre en relation avec la presse de Florence Bologne, Venise Rome et Naples.
Veuillez avoir l’obligeance de me donner une liste des noms des journaux et des journalistes influents ainsi que des indications et des renseignements.
En attendant votre réponse, croyez, Mon cher Éditeur, à mes sentiments les plus dévoués.
Felix Godefroid
31 Bd Sébastopol