Data: 17/1/1876



Luogo: Parigi, Francia

ID: LLET008188




Paris 17 janv. 76

Cher Monsieur.

Je viens de terminer cinq morceaux pour la harpe sur des mélodies populaire de Schubert[1]. Ils paraîtront ces jours-ci chez Benoit. Ces cinq pièces très-faciles, courtes (4 et 5 planches) existent aussi très-faciles et chantantes pour le piano. Voulez-vous les voir ?

Je vous propose aussi la Valse des fées[2], le pendant des Jardins d’Armide[3], pour le piano seulement, chez Escudier et mon Illustration sur Lucie chez Grus[4].

Vous seriez bien aimable de m’accorder réponse de suite.

Permettez-moi d’espérer qu’elle me sera favorable.

La Molinara que je ne vous <pas> renvoyée est admirablement gravée et sans une faute. Vous pouvez la faire tirer.

Quand pensez-vous à déposer mes morceaux de harpe et piano à Paris ? Je ne sais à qui m’adresser pour en avoir, et les harpistes les désirent beaucoup.

Veuillez agréer, cher Monsieur, l’assurance de mon entier dévouement

Félix Godefroid

31 Bd Sébastopol

P.S. j’ai joué ces jours-ci à Dunkerque. Le journal l’Autorité de cette ville a écrit sur moi ces quelques lignes reproduites dans nos journaux[5]. Puis-je espérer que vous voudrez bien les insérer dans votre estimable journal ?

 

[1] L’École mélodique pour la harpe. Cinq fantaisies sur des motifs favoris publiée par Benoit sous le numéro d’opus 201. Une version pour piano avait paru chez Challliot dès 1844.

[2] La Valse des fées, opus 200, avait paru en 1876, chez Escudier.

[3] Les jardins d’Armide, valses composées pour la célèbre musique de la Garde de Paris, opus 141, parus en 1866.

[4] Sans numéro d’opus connu, paru en 1876.

[5] Notamment dans Le monde artiste du 1er janvier 1876, p. 5. Il y est mis sur le même pied que Paganini, Liszt et servais : « Chacun, dans leurs genres, ils portent jusqu’au génie leur interprétation merveilleuse ; l’esprit et les yeux sont sous un charme indicible et la langue devient impuissante pour exprimer les heureuses sensations qu’on éprouve ; il n’y a pas de mots pour peindre le degré d’élévation de leur mérite, on ne peut qu’écouter et rester muet, sous l’influence d’une admiration contemplative. Telles sont les heureuses impressions que nous a procurées M. Godefroid avec ses Gouttes de Rosée et son Freyschütz. »

Trascrizione di Manuel Couvreur
Tipologia lettera
Sottotipologia lettera
Scrittura manoscritto
Lingua francese

Medatadati Fisici
Nr. Fogli 1
Misure 210 X 130 mm

Lettera titolo LLET008188